Aller au contenu

Patients : symptômes nécessitant un dépistage d’un trouble du sommeil

Les troubles du sommeil touchent 1/3 de la population.

Le sommeil est un besoin essentiel à notre organisme pour conserver une santé physique et mentale optimale. Un sommeil de mauvaise qualité peut engendrer des conséquences graves à court et/ou à long terme ; somnolence pouvant impacter la conduite automobile, troubles cognitifs, anxiété, dépression, maladies cardio-vasculaires (HTA, AVC, diabète..), prise de poids, retentissement sur la vie professionnelle et familiale, risque accidentologique au travail et au volant…

Qu’il soit envahissant, insuffisant, de mauvaise qualité, un trouble du sommeil ne doit jamais être pris à la légère et nécessite d’être investigué afin d’en connaitre les causes et, le cas échéant, d’être pris en charge.

Ronflements

Le ronflement est fréquent, il survient chez environ 40% de la population adulte, plus souvent chez l’homme. Il traduit un frottement vibratoire de l’air passant au travers des voies aériennes supérieures rétrécies. L’obstacle peut se situer à des niveaux très différents, dans les fosses nasales ou plus bas dans la zone pharyngée.

Il est augmenté par la prise d’alcool, les médicaments sédatifs, la prise de poids, et lorsque l’on dort allongé sur le dos. Il est un des marqueurs principaux du syndrome d’apnées obstructives du sommeil.

Un dépistage du syndrome d’apnées du sommeil est nécessaire notamment si le ronflement est associé à de la somnolence ou encore à des troubles cardio-vasculaires.

Somnolence diurne excessive

La somnolence diurne excessive se traduit par un besoin impérieux de dormir la journée.
La somnolence diurne excessive concerne un Français sur cinq.
Elle peut avoir des origines très variées : dette de sommeil , apnée du sommeil, hypersomnie, mouvements périodiques de jambes, prise de traitements…

Elle représente un risque accrue d’accidents de la route, du travail ou domestiques mais aussi d’ altération des performances scolaires ou professionnelles.

Devant toute somnolence il est important dans déterminer la cause.

Apnée du sommeil

Le syndrome d’apnée du sommeil est caractérisé par un arrêt complet (apnée) ou partiel (hypopnée) du flux respiratoire pendant le sommeil. Des éléments cliniques peuvent orientés vers ce diagnostic comme le ronflement, les pauses respiratoires pendant le sommeil et la somnolence la journée.
Le Syndrome d’Apnée du Sommeil peut se manifester par :

un ronflement

des épisodes d’étouffement, de respiration haletante pendant le sommeil

  • une reprise de respiration bruyante
  • un sommeil agité, entrecoupé de micro-éveils à répétition
  • un sommeil non réparateur
  • un besoin d’uriner plus d’une fois au cours de la nuit (nycturie)
  • une somnolence diurne excessive

Le diagnostic repose sur un enregistrement du sommeil.

le syndrome d’apnée du sommeil est à l’origine de trouble cardio-métabolique, de trouble de l’humeur et de trouble de la vigilance (augmentation du risque accidentologique sur la route).

Insomnie

L’insomnie est la pathologie du sommeil la plus fréquente. Elle peut se caractériser par des difficultés d’endormissement, des éveils nocturnes ou un réveil précoce.
Ces troubles donnent l’impression d’avoir un sommeil non récupérateur,
retentissant sur la qualité de la journée qui suit : fatigue, irritabilité, difficultés de concentration…

Différents facteurs peuvent être en cause, comme le stress, mais elle peut aussi être le symptôme d’une maladie qu’il convient de diagnostiquer et de traiter.

Les thérapies cognitivo-comportementales sont le traitement de référence des insomnies non organiques.

Hypersomnie

Maladie rare, la narcolepsie est la forme la plus connue.

L’hypersomnie se définit par un temps de sommeil total supérieur à 11h , il existe des hypersomnies secondaire ( trouble métabolique, infectieux, dépression) et idiopathique.

Le diagnostic s’effectue garce a des enregistrements de sommeil et des mesures de la vigilance.

Les impatiences/ le syndrome des jambes sans repos

Le syndrome des jambes sans repos (aussi appelé la maladie de Willis-Ekbom) est un trouble sensitivo-moteur caractérisé par une envie irrésistible de bouger les jambes, et, dans certains cas, d’autres parties du corps, par exemple les bras

il se définit comme :

  • des sensations désagréables dans les jambes souvent décrites comme des impatiences
  • apparaissant le soir
  • au repos
  • et soulagées par la marche
    Il peut être associé à des mouvements périodiques des jambes involontaires pendant la nuit.

le syndrome des jambes sans repos peut être à l’origine d’insomnie.
Des traitements spécifiques existent pour les prendre en charge.

Les mouvements périodiques de jambes

Ce syndrome se caractérise par des mouvements répétés et typiques des membres au cours du sommeil et peut être à l’origine d’un mauvais sommeil.

Ces mouvements sont fréquemment retrouvés chez les personnes souffrant de syndrome des jambes sans repos.

Le diagnostic se fait par la réalisation d’une polysomnographie.

Trouble du sommeil chez l'adolescent

Physiologiquement, le sommeil de l’adolescent à tendance à se décaler.

Lorsque le sommeil s’est trop décalé, on parle de syndrome de retard de phase.
Il se caractérise par des horaires de coucher et de lever tardifs.
Il touche particulièrement les adolescents et les jeunes adultes.
Les écrans peuvent avoir une part importante dans ce trouble.
Le retentissement scolaire et sociale peut être important.
L’agenda du sommeil et l’actimétrie permettent le diagnostic et la prise en charge.
Une prise en charge comportementale, psychothérapeutique,  en luminothérapie voire médicamenteuse peut être proposée.

Travail décalé

En France, 1 salarié sur 4 travaille en horaires décalés ou de nuit. Le travail de nuit concerne 15,2% des salariés soit 3,5 millions de personnes (enquête DARES, 2011).

Ce rythme professionnel allant à l’encontre du rythme biologique engendre fatigue, somnolence et, est à risque de pathologies graves (diabète, HTA, cancer du sein).

Sommeil et addictologie

La dépendance à l’alcool et au cannabis notamment, peut entraîner des troubles important du sommeil.

Un prise en charge conjointe de la pathologie addictologique et du sommeil est parfois nécessaire.